Dans son rapport annuel publié le 10 juillet 2025, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a confirmé que la demande mondiale de pétrole continuerait d’augmenter jusqu’en 2050, sans envisager de baisse à court terme. Cette prévision s’inscrit dans un contexte où les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique se multiplient, mais où les énergies fossiles restent incontournables pour répondre aux besoins mondiaux en énergie.
L’OPEP prévoit une augmentation de 18,6 % de la consommation de pétrole entre 2024 et 2050, selon le site spécialisé Prix du Baril. La consommation passerait ainsi de 103,7 millions de barils par jour à 123 millions de barils par jour. Ces chiffres viennent en décalage avec les attentes des experts climatiques qui appellent à une réduction drastique de l’utilisation des énergies fossiles pour lutter contre le changement climatique. Pour l’OPEP, il semble irréaliste d’imaginer une sortie rapide de ces sources d’énergie, soulignant qu’aucun « pic de demande » n’est envisagé durant cette période.
Des prévisions contrastées avec celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE)
Les projections de l’OPEP vont à l’encontre de celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui envisage une légère baisse de la consommation mondiale de pétrole à partir de 2030. En effet, l’AIE prévoit un déclin modéré de la demande après un pic observé en 2029, mais cette tendance reste conditionnée par des changements profonds dans les politiques énergétiques mondiales, y compris la transition vers les énergies renouvelables.
Haitham Al Ghais, secrétaire général de l’OPEP, a souligné que, malgré les efforts pour réduire l’utilisation du pétrole et autres énergies fossiles, « le monde consomme plus que jamais toutes les formes d’énergie, à l’exception du charbon ». Cela reflète une réalité difficile à contourner : malgré l’essor des énergies renouvelables, le pétrole et le gaz restent des piliers essentiels pour la production d’énergie, notamment dans les secteurs du transport, de l’industrie et du chauffage. L’OPEP prévoit que ces deux sources d’énergie représenteront encore plus de 50 % de la consommation énergétique mondiale en 2050.
Un défi pour la transition énergétique
L’OPEP note également que de nombreuses politiques climatiques ambitieuses se sont révélées irréalistes ou mal adaptées aux défis réels, notamment en matière de sécurité énergétique et de faisabilité économique. Selon l’organisation, la montée en puissance des énergies renouvelables devra se faire dans un cadre réaliste et équilibré, prenant en compte les besoins croissants en énergie des populations et des économies.
En fait, ce qu’il faut comprendre, c’est que l’OPEP estime que la demande de pétrole, loin de se réduire, continuera de croître jusqu’en 2050, en dépit des objectifs climatiques mondiaux. Cela soulève la question de l’adaptation des politiques énergétiques mondiales à cette réalité, face à l’urgence climatique.
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Source : ObservAlgerie