Le FBI va aider les forces algériennes à traquer l’argent sale

L’Algérie renforce ses efforts de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en s’appuyant sur l’expertise du FBI, notamment à travers des formations spécialisées dispensées par des experts américains. Un atelier récent a été organisé à Alger, sous l’égide de la coopération entre la ministre de la Justice algérienne et l’Ambassade des États-Unis, pour renforcer les capacités des autorités judiciaires et des services de sécurité dans ces domaines cruciaux. 

Du 5 au 7 juillet 2025, des enquêteurs expérimentés du FBI et des experts en renseignement en source ouverte (OSINT) ont animé une session de formation à l’intention de 18 cadres judiciaires et représentants de plusieurs institutions algériennes. Selon nos confrères d’El Khabar, cette initiative visait à approfondir leurs compétences dans l’identification, la traque et la lutte contre le blanchiment d’argent, en particulier en ce qui concerne les recherches dans des sources d’information ouvertes, telles que les bases de données publiques et les informations accessibles via Internet.

Parmi les participants figuraient des membres de la Direction générale de la sécurité nationale, de la gendarmerie nationale, ainsi que des représentants de la Banque d’Algérie et de la Cellule de traitement des informations financières (CTIF). Ce programme de formation s’inscrit dans le cadre d’un partenariat renforcé entre les États-Unis et l’Algérie pour lutter contre le financement du terrorisme et les pratiques de blanchiment d’argent.

Un projet de loi sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme

En parallèle de cette formation, le ministre algérien de la Justice, Boudjemaa Lotfi, a présenté un projet de loi devant le Parlement visant à renforcer la législation algérienne en matière de prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Ce texte vise à actualiser et compléter la loi de 2005, en s’alignant sur les normes internationales et les recommandations de la Financial Action Task Force (FATF). Parmi les principales mesures proposées figurent l’introduction de sanctions plus sévères et l’obligation pour les institutions financières de déclarer les bénéficiaires réels des fonds et opérations suspectes.

Le ministre a précisé que l’Algérie cherchait à améliorer son classement auprès des instances internationales et à sortir de la « liste grise » de la FATF. Ce projet législatif vise également à améliorer la coopération internationale en matière de renseignement financier et d’échanges d’informations.

Une collaboration continue avec le FBI

Cette formation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent n’est pas un cas isolé. L’Algérie bénéficie régulièrement de sessions de formation dispensées par des experts du FBI. En juin 2024, des agents du FBI ont formé le Groupe d’opérations spéciales de la police algérienne (GOSP) à la médecine tactique, pour renforcer leurs compétences en matière de gestion des blessures et de soins d’urgence dans des environnements à haut risque.

Ce genre d’échanges renforce la coopération entre les États-Unis et l’Algérie, qui continue de se développer pour faire face aux défis sécuritaires et économiques mondiaux. L’Algérie, par ces initiatives, continue de montrer son engagement à améliorer ses capacités de lutte contre les crimes financiers tout en renforçant sa coopération avec ses partenaires internationaux.

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Source : ObservAlgerie

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