La seconde édition du palmarès annuel des villes africaines les plus attractives vient d’être publiée. Ce classement, qui évalue 30 villes sur la base de critères incluant la qualité de vie, les infrastructures et les investissements, révèle des évolutions significatives. Alger y occupe une position qui invite à examiner les dynamiques à l’œuvre sur le continent.
Ce palmarès 2025, réalisé par le magazine Jeune Afrique en partenariat avec le cabinet Sagaci Research, repose sur un sondage auprès des habitants et sur une analyse des investissements directs étrangers (IDE). Quatre dimensions principales ont été examinées : la qualité de vie, les infrastructures et le logement, les entreprises et l’emploi, ainsi que les services essentiels.
Le Caire occupe la première place avec un indice global de 7,00. La capitale égyptienne obtient un score de 9,7 sur 10 pour les IDE, de 6,5 pour la qualité de vie et de 6,6 pour les infrastructures et le logement. Elle est suivie par Kigali, au Rwanda, deuxième avec un indice de 6,64, et par Nairobi, au Kenya, troisième avec un indice de 6,28. Le Cap, en Afrique du Sud, qui était en tête en 2024, se place à la quatrième position avec un indice de 6,13.
La position d’Alger et des autres villes nord-africaines
Dans ce classement 2025, la ville d’Alger se positionne à la 21e place. La capitale algérienne affiche un indice global d’attractivité de 5,04. Ses scores détaillés sont de 0,4 pour les IDE, de 6,5 pour les infrastructures et le logement, et de 5,8 pour la qualité de vie.
D’autres villes du Maghreb obtiennent des résultats variés. Casablanca, au Maroc, est cinquième avec un indice de 6,10. Rabat est sixième avec 6,03. Tanger fait son entrée dans le classement à la 10e place (5,53). Tunis, en Tunisie, est classée 22e avec un indice de 4,98. Marrakech apparaît à la 20e place avec un indice identique à celui d’Alger, soit 5,04.
Les dynamiques régionales et les villes en recul
Le classement met en lumière la progression de certaines villes africaines et le recul d’autres. Dakar, au Sénégal, connaît une baisse significative, passant de la 12e place en 2024 à la 23e en 2025. Son indice global est de 4,92. Selon l’étude, cette chute de 11 places est liée aux difficultés budgétaires du Sénégal et à une appréciation sévère de la ville par ses habitants. Dakar enregistre des scores bas dans les catégories « entreprises et emplois » et « IDE ».
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— Boutchouang Nghomsi (@BouNghom) December 3, 2025
Abidjan, en Côte d’Ivoire, passe de la 9e à la 13e place, avec un indice stable à 5,48. L’étude indique que ce recul est dû à l’entrée de nouvelles villes comme Pretoria et Tanger dans le classement, et non à une dégradation de sa dynamique propre. Parmi les entrées notables de 2025 figurent Pretoria (9e), Tanger (10e), Mombasa (14e), Dar es Salaam (15e) et Durban (25e).
Les défis financiers et l’émergence de nouvelles villes
Un défi commun à de nombreuses villes africaines est la faiblesse des financements disponibles. Les municipalités dépendent souvent de transferts étatiques irréguliers et disposent de ressources propres limitées. Pour y remédier, des initiatives ont été lancées. Casablanca a bénéficié d’un appui technique de la Banque mondiale, permettant une progression de 30 % de ses revenus en six ans. Un programme de la Commission économique pour l’Afrique vise à aider des villes comme Addis-Abeba, Nairobi, Kigali, Dar es Salaam, Yaoundé et Lusaka à accroître leurs ressources.
L’essor des villes intermédiaires et des pôles régionaux se confirme. L’entrée de Tanger, Mombasa, Pretoria et Durban dans le classement 2025 reflète l’importance croissante des corridors logistiques et des plateformes industrielles sur la terre africaine. L’étude mentionne que des villes comme Ibadan au Nigeria et Kumasi au Ghana pourraient bientôt intégrer ce palmarès, signalant une diversification des pôles d’attractivité sur le continent.
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Source : ObservAlgerie